AWOLI B.A-BA Baker's Academy à Douala Cameroun
Durée
3 ans, gratuit
Conditions
Avoir entre 15 et 29 ans
Avoir un garant
Ne pas être allergique à la poussière de farine
Documents à fournir
Certificat médical
Curriculum vitae
Plan de localisation (domicile)
Lettre de motivation
2 photos d’identité
Copie de l’acte de naissance ou de la carte d’identité certifiée
La procédure de sélection requiert la réussite d’un test d’entrée pratique et écrit.
Le maître boulanger Friedemann Weber, membre de la commission d’examen de maîtrise pour l’artisanat de la boulangerie de la chambre des métiers de Mannheim, nous fait part de son expérience et de son séjour au centre de formation des artisans boulangers de Douala.
En raison de mes expériences antérieures au Togo, j’ai été contacté par M. Dikanya Mbakok pour soutenir le projet d’un centre de formation pour les boulangers – artisans à Douala.
Avant de me rendre sur place, il fallait régler quelques questions factuelles :
1. comment les locaux, l’équipement en machines et en appareils sont-ils disponibles, y compris en ce qui concerne les exigences en matière d’hygiène ?
2. quels sont les matériaux disponibles sur place ?
3. comment se présente la situation concurrentielle, étant donné que le projet doit s’autofinancer à long terme ?
4. quelle est la formation préalable attendue des apprentis ?
5. qu’en est-il de l’utilisation économique de l’énergie (électricité, gaz, pétrole, bois) ?
D’après mes observations, la plupart des pays africains ne disposent ni d’une formation professionnelle publique ni d’une formation professionnelle professionnelle, et donc pas de qualification au sens d’examens finaux ou de diplômes. J’avais donc pour mission de transmettre des connaissances et des compétences de base à 5 jeunes qui avaient déjà des notions de boulangerie. Certaines choses fonctionnaient déjà très bien, comme la cuisson des boules de Berlin dans une excellente huile de palme locale. Pour les autres ingrédients tels que la margarine, les produits chocolatés, les produits laitiers, etc., nous sommes obligés d’utiliser des produits importés de qualité inférieure, qui sont en outre beaucoup trop chers. Comme il n’y a que de la farine de blé claire, le choix de produits de boulangerie est évidemment très limité.
En raison de l’époque coloniale française, la baguette est clairement la carte de visite d’une boulangerie au Cameroun. Travailler avec des produits laitiers a été un échec, car le fromage blanc et le fromage râpé n’étaient pas abordables. Des tentatives prometteuses ont été faites pour élargir l’offre avec des biscuits à la saumure.
Mes cours théoriques, qui devaient se dérouler sans les livres spécialisés obligatoires chez nous, ont été un véritable succès. A la fin, tous les apprentis étaient capables de calculer et de convertir leurs recettes, de nommer le rendement de la pâte et la composition de la farine et de faire preuve de quelques connaissances générales en économie et en politique. L’excursion au « Grand Moullin de Cameroun », qui travaille selon les normes européennes, a été très importante. Cette expérience a permis à nos apprentis d’acquérir une bonne dose de compréhension du matériau le plus important de la boulangerie. Leur savoir-faire continuera à promouvoir et à accompagner le projet.
Pour l’avenir proche du projet, il convient de réfléchir à la manière d’améliorer l’équipement technique. Bien sûr, le faible niveau de prix est déterminant pour le progrès, en particulier dans la technologie des fours. Le chauffage au bois habituel est certes peu coûteux, mais il ne permet pas de contrôler la température ni de surveiller quoi que ce soit. Je pense également que la qualité des produits peut être améliorée par le biais de la norme technique et qu’il est donc possible d’obtenir une meilleure valeur ajoutée. Par conséquent, les normes sociales des employés peuvent également être améliorées. Les derniers échos en provenance du Cameroun sont encourageants : les boulangers ont pu améliorer encore leur qualité et gèrent la boulangerie en grande partie de manière autonome.